Interview avec Pierre-Yves Chabaud

Bonjour à tous ! Aujourd’hui une interview avec Pierre-Yves Chabaud, gérant du magasin Centsix Snowscoot à Super-Besse et qui revient sur son histoire…

Interview avec Pierre-Yves Chabaud

Comment avez-vous connu le snowscoot ?

J’ai connu le snowscoot en 1995, je ridais en snowboard sur la station de Super Besse, lorsque je suis tombé sur deux snowscooteurs. Cet engin m’a interpellé mais ne m’a pas intéressé tout de suite, car j’étais à l’époque, à fond dans le snowboard.

Qu’est ce qui vous attire le plus dans ce sport ?

Ce qui m’attire le plus, c’est le fait d’avoir un guidon sur la neige mais également le fait de ne pas être attaché à la machine, cela procure une sensation de liberté incomparable. De plus, ayant étais blessé aux ligaments des genoux, il devient difficile pour moi de pratiquer le snowboard. Le snowscoot est donc la solution pour continuer à dévaler les pentes.

Depuis combien de temps connaissez-vous Stéphane Courtial ?

Cela fait 15 ans que je connais Stéphane, nous nous sommes connu sur la station de Super-Besse. Nous avons passé 10 ans à rider ensemble et aujourd’hui cela fait 5 ans que nous sommes associés.

Comment vous est venue l’idée de vous associer pour créer la boutique Centsix snowscoot ?

Je sortais d’un DESS en staps, et j’avais dans l’idée de travailler en station. Stéphane Courtial avait crée en 2007, l’association 106 snowscoot avec laquelle il proposait de la location de snowscoots en « free lance », voyant qu’il commençait à avoir de plus en plus de demandes lorsqu’il a gagné les championnats du monde, nous nous sommes tout de suite dit qu’il fallait utiliser son titre pour promouvoir ce sport dans notre région. Après avoir trouvé comment motiver les gens à essayer avec notre concept : 1 initiation gratuite pour toute location, le shop Centsix Snowscoot vit le jour en décembre 2009.

La station a-t-elle acceptée facilement cette nouvelle activité de glisse ?

Nous nous sommes installés à Super-Besse pour 2 raisons : la première parce que nous sommes originaires des alentours mais surtout parce que le snowscoot était autorisé sur toutes les pistes et toutes les remontées mécaniques. Le snowscoot a toujours était autorisé à Super-Besse et le fait d’avoir créée l’association où nous étions déjà une cinquantaine de membres en 2009 nous a permis de nous faire accepter plus facilement. Le concept : une initiation pour toute location, à était l’argument majeur pour nous faire accepter.

Cela fait déjà 5 ans que vous gérez cette activité, l’évolution est-elle positive en terme de notoriété et de chiffre d’affaires ?

Nous avons depuis 5 ans une évolution linéaire, nous avons débuté en 2009 avec une quinzaine de scoots à la location, 5 ans après nous sommes proches des 100.

Quels sont vos arguments pour convaincre une personne d’essayer le snowscoot ?

Mes arguments sont les même que ce qui m’a donné envie d’essayer le snowscoot : un guidon sur la neige, une sensation de liberté, un faible risque de blessure articulaire, etc.

Pensez-vous avoir conquit un nouveau marché sur la station de Super-Besse ?

Je dirais que nous avons plutôt répondu à une demande, super besse est une station familiale où les gens viennent s’essayer aux joies de la glisse souvent pour la première fois et le snowscoot, par sa facilité de prise en main répond aux attentes de ces gens là.

Le snowscoot est-il autorisé dans toutes les stations de France ?

Dans quasiment 95 % des stations françaises et nous espérons que d’ici 5 ans, 100 % des stations l’acceptent. Le monde du snowscoot peut d’ailleurs remercier la marque Black Mountain, qui depuis des années œuvre avec succès à l’acceptation du snowscoot dans les stations françaises.

Quels arguments utiliseriez vous pour convaincre l’ensemble des stations d’autoriser le snowscoot ?

L’argument principal est que malgré les apparences, le snowscoot n’est pas plus dangereux que le ski ou le snowboard et qu’au contraire, c’est actuellement l’engin de glisse le moins traumatisant pour les articulations.

Pour vous, quelle place peut prendre le snowscoot à l’avenir ?

Le snowscoot pour nous est amené à devenir la troisième activité de glisse après le ski et le snowboard.

Votre magasin étant unique, avez-vous déjà eu des propositions de franchises ?

Oui, nous avons eu des propositions qui n’ont pour le moment pas abouti car, il faut comme pour nous en 2009 un certain nombre de facteurs et d’éléments reunis pour espérer réussir.

Pensez-vous que d’autres shops comme le votre pourraient voir le jour dans un avenir proche ?

Oui, de plus en plus de gens se penchent sur notre concept : une initiation pour toute location. De plus, la station de Super-Besse est devenue une référence dans le milieu du snowscoot grâce à notre shop, avec parfois pas moins de 150 snowscoots sur le domaine. Cela intrigue et attire les plus frileux.

Nous constatons que votre activité est viable, quelles sont pour vous les clés de votre succès malgré que le snowscoot soit un marché de niche ?

La principale clef de notre succès est le fait d’être passionné et de croire en notre produit.

Quels sont vos différents projets futurs ?

Continuer à faire découvrir le snowscoot aux plus grand nombre, créer un club de snowscoot sur Super-Besse, faire un événement sur la station et travailler sur la R&D.

Interview réalisée par Pauline Varnat.