Interview avec Stéphane Courtial

Bonjours à tous ! J’ai le plaisir de vous annoncer que nous recevons aujourd’hui Stéphane Courtial pour une interview inédite ! Cet expert en sport de glisse nous raconte son histoire…

Interview avec Stéphane Courtial

Comment as tu découvert ce sport de glisse ?

Tout simplement par hasard un jour en allant à la station de Super Besse avec un ami. Il voulait m’amener faire du ski mais quand j’ai vu cet engin, j’ai très vite changé d’avis.

Depuis quand exerces-tu le snowscoot ?

En réalité ça fait bientôt 16 ans déjà.

Qu’est ce qui t’attires le plus dans ce sport de glisse ?

Ce que j’apprécie le plus c’est de pratiquer un sport à guidon sur la neige

Quel modèle utilises-tu ? Pourquoi ?

J’ai utilisé pendant plus de 9 ans un modèle rigide, inventer par Franck Petoud. Puis j’ai découvert le modèle suspendu lorsque j’ai rencontré Philippe Lasala, créateur de la marque BlackMountain. Après avoir fait quelques modifications personnelles, j’ai réussi à me créer un snowscoot plus performant répondant à mes attentes.

Quelles ont été tes premières compétions ?

J’ai commencé en 2003 au Montdore pour les championnats de France et ensuite en 2004 pour mes premiers championnats du monde à Praloup où j’ai fini 26ème.

Depuis ton titre de champion du monde à Praloup, as-tu l’impression que le snowscoot est plus médiatisé ? Sens-tu une plus grande attention des médias vis-à-vis de toi et au snowscoot en général ?

Mon titre de champion du monde m’a apporté une certaine notoriété dans le milieu du snowscoot et grâce à celle là, l’idée de développer ce sport fut une évidence.

Suite à ton titre as tu eu des changements radicaux dans ta vie sportive et professionnelle ?

Oui, effectivement quelques années avant mon titre, j’avais crée une association, afin de regrouper des pratiquants de ma région mais surtout afin de faire découvrir notre sport au plus grand nombre. En effet, lors de mes entrainements dans ma région, j’étais régulièrement interpelé pour des renseignements sur ma passion et je me suis aperçu que les gens avaient une image négative du snowscoot mais je me suis également aperçu que c’était le manque d’informations qui oeuvrait négativement à notre sport. J’ai donc pris mon courage à deux mains pour créer l’association 106 snowscoot. Association ayant pour but de regrouper, initier et faire changer les mentalités.
Suite à ce titre je me suis associé à un ami également passionné, Pierre-Yves CHABAUD. Centsix Snowscoot vu donc le jour en décembre 2009.

Comment t’est venu l’idée de pouvoir associer passion et travail ?

Quelques heures après mon titre de champion du monde, nous étions avec mon ami Pierre-Yves autour d’une coupe de champagne que nous nous sommes dis qu’il fallait se servir de ce titre pour la promotion du snowscoot dans notre région. Pour cela il fallait trouver le moyen d’attirer les gens à venir essayer notre sport. Nous avons donc eu l’idée d’un concept : une initiation gratuite pour toute location !

Vous nous dites que vous proposez des initiations, prenez vous plaisir à partager et à apprendre votre discipline favorite à tout public ?

Oui, après avoir passé 5 saisons à initier un grand nombre de personnes, mon envie est restée intacte. Ma plus grande satisfaction est de faire découvrir les joies de la glisse au tout public et plus particulièrement aux personnes physiquement limitées.

Pour vous, au premier abord, quelle image a le grand public du snowscoot ?

Acuellement le tout public à Une fausse image du snowscoot. En effet, pour une personne lempda, le snowscoot est un engin lourd, peu maniable et dur à apprendre, alors que c’est tout le contraire.

Pensez-vous à travers les initiations réussir à changer l’image du snowscoot dans l’esprit des gens ?

Oui, nous oeuvrons depuis 5 ans, à changer les mentalités des gens. A travers les initiations, je transmets au tout public ma passion du snowscoot. L’initiation me permet de casser l’image négative que peuvent avoir les gens. Après une demi-heure de pratique, les gens changent d’avis se rendent compte qu’actuellement, le snowscoot est la discipline de glisse la plus ludique et la plus simple d’accès pour une personne n’ayant aucune culture de la glisse.

Pour vous, quel type de personne pratique le snowscoot ?

Comme j’ai pu le dire précédemment, j’ai été surpris par la mixité des clients que nous formons. Depuis 5 ans, nous faisons découvrir notre sport au plus grand nombre : les enfants à partir de 5 ans, comme les personnes âgées, par exemple, nos plus anciens clients ont été un couple de 72 et 73 ans.

Au fur et à mesure des années, nous observons une très forte augmentation de la pratique du snowscoot chez le public handisport. En effet, nous avons un fort succès lors des sorties handiriders (association de vététistes unijambistes) et de plus en plus de sportifs blessés aux genoux ne pouvant donc plus pratiquer le ski ou le snowboard, viennent à notre sport, sans risque pour les articulation.

Mais ce qui me surprend le plus c’est le succès que nous rencontrons auprès du public féminin, qui trouve dans ce sport, un moyen de découvrir les joies de la descente sans risque et sans contrainte.

Y a-t-il une limite d’âge à respecter pour pratiquer le snowscoot ?

Le snowscoot est un sport que l’on peut commencer à l’âge de 5 ans comme à l’âge de 77 ans.

Quel est à l’heure actuelle ton meilleur souvenir en Snowscoot ?

Alors forcément, mon plus beau moment en snowscoot a été lorsque j’ai remporté mon titre de champion du monde à Praloup en 2008.

Continues-tu toujours ce sport ?

Oui bien sur, malheureusement pratiquer ou promouvoir et développer il faut choisir ! Depuis 5 ans je suis champion du monde de la piste verte, je vous laisse donc imaginer quelle option j’ai prise.

Comptes-tu participer aux championnats du monde 2014 à Châtel ?

Oui c’est exact, j’ai cordialement été invité à Chatel par l’Association française de snowscoot, je vais donc re-goûter à la compétition avec un seul objectif, faire profiter de mon expérience à tous les riders de notre team 106 !

Comment imagines tu l’avenir du snowscoot ?

Pour moi comme pour mon associé, le snowscoot est amené à devenir la troisième activité de glisse au même titre que le ski et le snowboard. Sa facilité d’apprentissage ainsi que la sensation de liberté ressentie grâce au fait que nous ne sommes pas attaché et grâce au confort apporté par les chaussures, font du snowscoot l’activité de glisse la plus adaptée au grand public.

Interview réalisée par Pauline Varnat.